L'enseignant d'équitation doit apprendre à communiquer.

Enseignant•e d’équitation : comment communiquer sur votre activité ?

La communication, c’est l’ensemble des moyens dont vous disposez pour faire connaître votre activité professionnelle. Vous êtes enseignant d’équitation. Vous n’êtes donc ni chargé•e de communication, ni community manager, ni informaticien•ne. Votre métier, celui qui vous fait vibrer, c’est d’être avec les chevaux et leur cavalier•e et de transmettre votre passion. Que vous soyez moniteur•rice indépendant•e, salarié•e ou gérant•e de centre équestre, vous pouvez n’avoir aucun attrait pour les nécessités marketing de votre activité. Que risquez-vous en les laissant de côté ? Et que gagnez-vous à vous intéresser à la question ?

La communication est-elle indispensable quand on est enseignant•e ?

Les exemples existent : certains ne communiquent pas du tout, et pourtant leur clientèle est fidèle et suffisante. C’est vrai, ça arrive ! On retrouve en général trois catégories de personnes concernées.

  • Le « vieux de la vieille » : il s’agit d’un centre équestre ou d’un enseignant historiquement implanté. Il fait partie du décor depuis plusieurs décennies, et sa clientèle lui est fidèle de génération en génération.
  • Le « grand nom » : cavalier•e, juge, enseignant•e reconnu•e au niveau national, le prestige de son nom lui suffit pour être sollicité•e.
  • Le « réseauteur » : il n’est pas particulièrement actif sur le web, mais il est parfaitement à l’aise dans le milieu cavalier. Il connait tout le monde, et le bouche à oreille lui permet d’acquérir de nouveaux clients régulièrement.

Il est donc possible de ne pas miser sur une communication digitale pour réussir. Mais pour cela, votre parcours doit être singulier ou votre personnalité très marquante. Compter sur le bouche à oreille, c’est se reposer sur un aléa et espérer que vos clients fassent ce travail de communication pour vous.

D’autre part, en ne communiquant pas, vous excluez toute une part de la population : les personnes qui ne vous connaissent pas encore, quelle qu’en soit la raison. Certaines parce qu’elles n’ont pas (encore) de connexion avec le milieu équestre, comme la maman qui cherche un endroit où inscrire son enfant débutant. D’autres parce qu’elles viennent d’arriver dans votre région, comme la propriétaire qui vient d’emménager suite à une mutation. Le premier réflexe de ces personnes sera probablement de chercher sur internet l’enseignant ou le club qu’il leur faut. Et si vous n’y êtes pas ou mal représenté… d’autres ne manqueront pas cette opportunité !

Le site web : pilier de la communication

Un•e cavalier•e qui cherche un•e enseignant•e va généralement le faire par deux moyens principaux :

  • En faisant une recherche sur internet
  • En cherchant des recommandations dans son entourage, qui aboutiront à une recherche internet sur la ou les personne•s recommandé•e•s

Dans tous les cas, il y a donc de fortes chances pour qu’à un moment de sa quête, il•elle fasse une recherche sur internet. Il y a différents moyens d’être visible sur internet, mais commençons par le plus classique : le site web.

Un site web visible dans les moteurs de recherche, ou rien !

À ce stade, l’élément le plus important est celui qui est généralement le plus négligé : le SEO. Il s’agit du référencement naturel, c’est-à-dire des moyens mis en œuvre pour faire apparaître votre site dans les premiers résultats Google (en dehors des publicités payantes).

Vous pouvez avoir le plus beau site du web, s’il est ne serait-ce qu’en page deux des résultats, 90 % des personnes qui ont effectué la recherche ne le verront pas. En travaillant sur le SEO de votre site, vous vous positionnerez sur des requêtes plus ou moins spécifiques : « enseignant équitation Oise », « centre équestre Marseille » ou encore « stage voltige équestre ». La concurrence est grande, mais un site optimisé pour le SEO fait une grande différence, tant le classement dans Google influence le comportement des visiteur•se•s.

Le titre et le texte visibles dans les résultats Google (qui peuvent être personnalisés) vont ensuite donner envie – ou non – de cliquer sur le lien vers votre site plutôt qu’un autre. Leur optimisation fait partie du SEO, de même que celle de votre fiche Google My Business.

Site web de l'écurie Royal Carrousel.

Votre site : la vitrine de votre activité

Au premier clic, votre site doit donner le ton. Comment décririez-vous votre activité ? L’enseignement est-il orienté compétition ? Famille ? Tourisme ? Éthologie ? Même sans lire les textes, on doit le comprendre en arrivant sur la page d’accueil. Cela vous permettra de retenir l’attention des cavalier•e•s qui constituent votre cible.

Vos contenus doivent être cohérents avec le design de votre site. Si vous proposez de l’enseignement pour propriétaires dans une écurie de luxe, votre site doit être à la hauteur avec des polices soignées, des couleurs chics et des images de très bonne qualité. En revanche, si vous êtes à la tête d’un poney-club de village, préférez mettre en avant la convivialité avec des images prises sur le vif et une police moins sérieuse.

Avoir un site web adapté à sa cible est une question de détails. La première impression est primordiale, il faut la soigner !

Le site web, gage de sérieux et preuve de confiance

Une fois l’impression générale maîtrisée, il faudra réfléchir à la structure du site et à ses contenus. L’objectif est de renseigner au mieux le visiteur, et là aussi, les informations indispensables diffèrent selon les cas. Vous êtes spécialisé•e dans l’équithérapie ? Mentionnez les diplômes qui en attestent, les aménagements spécifiques et la qualité de votre cavalerie adaptée. Vous encadrez principalement des compétiteurs ? Parlez des concours incontournables auxquels vous serez présent•e dans votre région. Sélectionnez les informations pour faire apparaître celles qui ont une réelle importance, ou qui font la différence.

En tant qu’enseignant•e, vous ne pouvez pas convenir à 100 % des cavalier•e•s. Parlez de vous non pas pour déployer votre CV et vos performances en 2002, mais pour faire connaître votre philosophie, votre façon de travailler et votre plus-value par rapport à vos concurrents. Avec qui voulez-vous travailler ? Pourquoi ces personnes-là devraient-elles avoir envie de travailler avec vous ?

Des contenus bien rédigés, pertinents, sans fautes et à jour sont rassurants pour le•la visiteur•se qui ne vous connaît pas encore. Donnez également les informations importantes (comment vous contacter, où vous trouver…) qui doivent être facilement accessibles. La transparence inspire la confiance !

Enseignant•e et réseaux sociaux, the place to be

Une communauté dynamique pour développer sa présence

De nos jours, ils sont incontournables. Ils ne remplacent pas le site web qui reste l’endroit privilégié où donner les informations pratiques et statiques : les réseaux sont l’image de l’enseignant•e ou du centre équestre au quotidien.

Ils permettent de fédérer une communauté autour du club ou de l’enseignant•e. Ils sont un peu la gazette d’antan, le petit journal dans lequel on suit les actualités, les potins, les annonces. L’arrivée d’un nouveau cheval, les résultats d’une compétition, l’atelier peinture de barres : toutes les petites choses ont une importance quand elles sont partagées avec ceux qui soutiennent votre vision.

Pour vos client•e•s comme pour vos followers, des réseaux mis à jour avec régularité donnent une image dynamique, de proximité et de modernité. Leur utilisation est gratuite, pourquoi s’en priver ?

Le téléphone d'un moniteur d'équitation, branché sur les réseaux sociaux.

Les réseaux, lieu d’information privilégié

Utiliser les réseaux comme canal d’information est utile sur plusieurs plans. Principalement, cette démarche incite votre communauté (c’est-à-dire vos client•e•s, mais aussi les personnes qui sont intéressées par votre proposition) à vous suivre. Elle le fera peut-être uniquement pour connaître des détails pratiques, mais une fois abonnée, elle profitera de toute votre communication. Si elle est bien faite, vous pourrez donc assurer des ventes additionnelles (un stage, une journée découverte…) ou acquérir de nouveaux•elles client•e•s !

Gagner en visibilité sur les réseaux sociaux grâce à vos points forts

La notion de visibilité est très différente sur un site web et un réseau social. Un site considéré comme visible sera trouvé facilement dans un moteur de recherche, mais encore faut-il que quelqu’un vous cherche. Sur les réseaux sociaux, vous êtes visible aussi des personnes qui ne vous cherchent pas. Et pour leur taper dans l’œil, il est primordial de mettre en avant vos points forts et vos éléments différenciants.

Il est en effet plus difficile de se faire remarquer quand on propose la même chose que tous les autres. Mais vous avez forcément un signe distinctif qui sera une priorité absolue pour certain•e•s. Par exemple :

  • Vous êtes très à l’aise avec la monte sans mors
  • Vos élèves ont brillé au dernier championnat à Lamotte
  • Votre club est situé en bordure de forêt et propose des kilomètres de balade sans croiser de route
  • Vous pratiquez une discipline peu répandue (hunter, équitation de travail…)

Votre unicité peut être un détail (vous êtes très calme et ne criez jamais, par exemple), mais fera la différence pour certain•e•s.

Sur les réseaux, vous avez tout le loisir de mettre en avant qui vous êtes, votre philosophie, et d’être remarqué•e par d’autres cavalier•e•s qui partagent vos valeurs. En vous suivant, ils créent une communauté à vos côtés : c’est votre meilleure publicité.

La communication en dehors du web

Démodée dans certains secteurs, la communication hors digital reste un atout dans d’autres. Il existe de nombreuses façons de communiquer, de faire connaître votre existence, vos services, vos atouts. Vous pouvez par exemple :

  • Utiliser les médias (parution dans un journal local)
  • Participer à des salons ou à des rencontres (journée des associations, prestation balades à poney lors du marché de Noël…)
  • Équiper vos cavaliers d’un matériel qui permet de reconnaître facilement leur appartenance à votre enseignement (tapis, tee-shirts…)
  • Vous faire connaître de votre municipalité, de l’office de tourisme ou de toute autre institution qui pourrait enrichir votre réseau
  • Faire imprimer des flyers, à placer à des endroits stratégiques en fonction de votre cible

Souvent peu coûteuse financièrement, elle demande en revanche de l’énergie. À vous d’évaluer si votre activité, votre cible et le temps dont vous disposez se prêtent à ce mode de communication particulier.

Quoiqu’il en soit, communiquer pour gagner des clients quand on est enseignant•e d’équitation prend du temps. N’oubliez pas que la régularité doit être votre priorité. Et si vous êtes submergé•e au point de ne pas pouvoir du tout communiquer, ou que cela ne vous intéresse vraiment pas, déléguez ! Même si cela a un coût, il sera vite amorti par les retombées d’une communication efficace.

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